Pour que nous ayons un avenir

Réflexions sur qui nous sommes et notre avenir.

2007/12/15

René Lévesque: agent de décomposition.





Notre problème est celui de notre déclin démographique et de l'entrée sur nos territoires d'une immigration non-européenne, que l'on nous fait accepter comme légitime. Tout cela repose sur une manipulation d'envergure, que chacun des articles de ce blog essaie de comprendre.


La race blanche accepte son extinction de manière soumise et suit vers cet abîme l'appel de personnalités culturelles et politiques qui lui sont familières et qu'on lui a appris à admirer. Comme, par exemple, René Lévesque। Voici une lecture de son autobiographie Attendez que je me rappelle।


En 1960 la nation québécoise achevait une ascension où sa biomasse passa de quelque 80000 individus après la conquête, à un peu moins de 6000000, une croissance démographique record pour toute l’histoire humaine. Après le passage de René Lévesque dans notre vie publique et le triomphe de ses politiques, nous serons dans un siècle 0 : ZÉRO. Avant lui, la famille était la norme, elles étaient unies, l’idée que des jeunes consomment de la drogue était impensable, l’industrie du sexe était marginale. Après sa révolution tranquille, renversez toutes ces propositions.

Malgré tout, il est une sorte de ti-père adoré.

René Lévesque n’a pas réalisé le projet auquel ont tend à l’associer le plus, la souveraineté du Québec. Mais il réalisa complètement une autre ambition de sa carrière, que l’on appellera la modernisation du Québec. Il s’agissait de liquider la société traditionnelle dans le cadre d'une transformation des sociétés occidentales pour les rendre mondialisables.

En premier, cela reposait sur un héritage intellectuel perçu comme inattaquable, l'idéologie des "Lumières". La société traditionnelle y est tenue responsable de l’injustice dans le monde, comme le veut Jean-Jacques Rousseau: l’homme est bon, la société le rend malade. C’est la hiérarchie qui engendre les inégalités alors que les êtres humains sont égaux et dotés d’une raison qui les rend universels. L’éducation devrait donc nous libérer et engendrer le règne de l'intelligence, libérée des superstitions et du ferment de l’inégalité. Ce n’est plus le test du temps et de l’habitude qui détermine les institutions qui conviennent aux sociétés, mais une attitude réformatrice, réfléchie, scientifique, qui invente au besoin de nouvelles « structures » qui seront dépourvues de toute couleur ethnique.

L’état des choses est à changer, aussi, les acquis de chaque peuple peut-il être remis en question. Les empires coloniaux ne peuvent reposer sur le mérite technologique et civilisationnel de leur détenteur puisque tout le monde est égal en intelligence. Il faut que la prospérité des uns soit le résultat de l’exploitation des autres. Il y a négation de l’acte, suprématie des idées. Ce qui revient à chacun sera déterminé en comité au sein d’agences internationales, non pas par la suprématie militaire. On disloquera l’ordre hiérarchique qui mit au sommet l’Europe technologique et scientifique, pour mettre cette dernière sur le même pied que des peuplades qui n’inventèrent jamais rien par elles-mêmes, ne serais-ce qu’un système d’écriture.
Cette idéologie servait bien l’intérêt de ses promoteurs. Ils devinrent les aiguilleurs de nos sociétés, une nouvelle élite dirigeante, un nouveau clergé.

À la lecture de son autobiographie, Attendez que je me souvienne, Lévesque révèle toute cette exaspérante méprise sur la nature humaine, sur la nature du monde et de la relation entre les différents groupes. Il a horreur du racisme, il admire le métissage racial et son expérience de la guerre, additionnée à ce baggage humaniste des "Lumières", va conditionner son adhésion à cette Utopie onusienne de progrès humain global par le biais du gouvernement mondial. Son action dans le journaliste sera aussi au service de la cause.

Il révèle à moitié avoir été un franc-maçon par une allusion:
"Comme si notre bonne demi-douzaine de "mitaines" n'eussent pas suffi: la United Chruch, la baptiste, la presbytérienne, la loge obscure et tentatrice des Free Masons avec ses fenêtres à l'étage (que rejoignait l'arbre d'en face mais on n'a jamais rien vu) et (...) ", etc.

Lévesque critique le racisme, il n’aime pas ce qui se passe dans la tête de M. ou Mme Tout le monde. Son monde à lui en est un d’intellos cosmopolites de passage sans enracinement. Il décrit ainsi les bombardements sur Londres :

« On n’entendait le sifflement qu’après le fracas et la destruction librement commentés par les fameux orateurs de « soap box » trépignant sur leurs tribunes branlantes et vitupérant sans merci cette perfide Albion qui avait eu la drôle d’idée de les accueillir. Cet Hindou barbu, en particulier, qui, un index vengeur pointant vers le ciel, appelait d’une voix stridente : -Qu’il en vienne, des bombes, more and more ! Il n’y en aura jamais assez pour effacer tous les crimes de votre Empire! »

Constatant que le petit peuple garde toujours son imperturbable sang-froid 40 ans après:

« Sauf pour ces accès de fièvre raciste qui se font de plus en plus fréquents. D’une émeute à l’autre, on sent la température monter. Comme si le vieil Empire, tout chargé de gloire et de mauvais coups, renvoyait à sa vraie source le mal de l’Afrique du sud, de l’Inde, de tous ces anciens azimuts sur lesquels le soleil ne se couchait jamais… »

« Retour à Paris. Plus serein en ce moment. Mais jusqu’à quand ? Car le même virus est dans l’air. « Le Pen, vite! » hurle un pan de mur. Avec ce terrorisme aveugle qui met sans cesse de l’huile sur le feu. »

Dans un autre chapître:

« Je suis nationaliste, déclarais-je quelque temps après, si cela veut dire être pour soi, férocement pour soi – ou contre quelque chose, contre situation de fait. Mais jamais contre quelqu’un. Le nationalisme qui veut dire racisme ou fascisme, c’est vomissant. »

Plus loin il cite Gramsci. (Pessimisme de l’intelligence, optimisme de la volonté sa devise). Gramsci est l'inventeur du politiquement correcte et prônait la destruction de la race blanche.

Décrivant la population de la Barbade où il prit des vacances vers la fin de sa carrière, il y constate l'absence de toute forme de développement, sans bien-sûre l'associer à cette primitivité, cette absence d'initiative qui caractérise les populations d'origine africaine. Il en dit plutôt :
« Presque exclusivement noire ou admirablement sang mêlé,…"

Donc un admirateur du mélange racial, notre ti-père nationaliste. Pourtant, en visite en Normandie, il exprime de l'intérêt pour la région de ses ancêtres et lui témoigne un grand intérêt. La logique n'a jamais été le fort de nos gauchistes, ils jugent plutôt selon un mode de référence entre gens "cultivés" et pensent ce qu'il ont appris qu'il est de bon aloi de penser.
Il y aura toujours du juif ici et là dans sa vie et généralement il les adore. La section française de l'ABSIE "American Broadcasting System in Europe" était dirigée par Pierre Lazaref, "un péladeau parisien" mais avec une vision ayant beaucoup plus d'envergure. Son journal s'appellera "Défense de la France". Le patriotisme fait bien leur affaire quand il s'agit de lancer le stupide aryen dans des guerres qui font leur affaire.

Il évoque aussi avec amour une chanson de Kessel sur la guerre:

Ami, si tu tombes,
Un ami sort de l’ombre
À ta place…

Allez stupide aryen, bats-toi et meurs !

Lévesque décrit plus loin sa vie à Londres: « On se rendait ensuite Chez Auguste, petite enclave française dans le bazar cosmopolite de Soho, pour y prendre un café-croissant à peu près potable et discuter le coup avec les braves filles qui terminaient à la même heure leur quart de nuit sur le trottoir d’en face, lui aussi reconnu territoire français. »

Voilà le genre de milieu dégénéré qu'il aime, pas étonnant qu'il fera tout pour détruire la ruralité québécoise et répandre le chancre au sein même de la nation qu'il est sensé aimer.

René Lévesque déclare que la poursuite de la guerre fit son affaire, il aimait son mode de vie. Il pouvait utiliser les vivres donnés par les Américains pour acheter les faveurs sexuelles des femmes européennes. Il raconte :

« Sauf pour ceux dont la guerre servait la carrière et que la paix rejetterait dans la médiocrité, je fus certes parmi les rares originaux de qui cette prolongation fit l’affaire. Autrement, on n’aurait pas eu le temps de m’envoyer enfin couvrir officiellement ma parcelle des combats. »

Parlant des rations incluant des cigarettes : « Ce dernier (le chocolat) était assez nourrissant pour que le reste fût souvent consacré à des trocs qui entretenaient simplement de bonnes relations avec une partie de la population civile, le beau sexe essentiellement. »
Réné Lévesque, en bon fran-mac, est un être centré sur lui-même sans moralité. Ils n’éprouvent aucune honte à profiter bassement de la misère engendrée par la guerre.

Et ils les aiment jeunes :
« Si les grandes personnes brillaient par leur absence, au moins les enfants avaient-ils cédé à la magie de cette caravane de gitans, nous laissant pâmés d’admiration devant ces merveilleuses petites ébauches féminines qui se pressaient autour de nous. Des regards brillants comme des escarboucles et ses hautes pommettes surtout trahissaient les fréquentations que s’étaient permises, avec les autochtones des environs, la poignée de familles blanches qui avaient « ouvert » la région, il n’ya guère plus d’un siècle.»

Fameux patriote.

Son récit révèle l'enchaînement des événements qui menèrent à la conversion du monde à l'utopie mondialiste: l'horreur de la guerre, puis le désire de paix dans une démocratie mondiale. Ceux-là même qui nous vendirent la paix au prix de nos libertés et identités, devaient nous la faire vouloir âprement en multipliant l'horreur de cette guerre terrible.

Sur la conférence de Québec:

« On venait d’y adopter, en septembre 44, le plan Morgenthau où était décrite à l’avance une Allemagne rasée à laquelle on arracherait tous ses moyens avec ses griffes, condamnée à perpétuité à la pure vocation pastorale. Que non seulement le Riech d’Hitler mais la patrie elle-même se vissent condamnés à mort, c’en était trop pour un grand peuple. Il se battrait jusqu’au bout. »

Puis, il évoque la vengeance alliée:
"Cette grande ville, entre autres, qui devait être Stuttgart, où ne se trouvaient plus que des femmes, des enfants et des vieillards. Ils survécurent mais après y avoir goûté...

Ajoutons que ça ne valait guère mieux ailleurs. Tout le monde sait que ce fut bien pire du côté des Russes. Dès février, ouvrant toutes grandes les vannes au malheur des vaincus, il y avait eu le bombardement anglo-américain de Dresde. C'est plus tard seulement qu'on apprit la vérité sur ce raid qui avait poussé la barbarie au-delà de toute limite imaginable."

Alors que ce sont les Européens qui s’autodétruisent, comment se fait-il que ce sont les Marocains et les Sénégalais qui sont les premier à passer le Rhin, comme Lévesque le rapporte? Que l’on ne vienne pas nier qu’il y a bel et bien une volonté d’humilier l’Europe. À propos des Marocains à la guerre, il y a un épisode qui n’est jamais rapporté (non plus par Lévesque l'as journaliste), c’est ce qui s’est passé à Monte-Cassino.
Des milliers femmes blanches y furent violées par ces anges bruns de la démocratie venus du Maghreb.

C’est bien-sûre ce que voulaient ces gens comme Morgenthau, générer le plus de destruction possible, pour qu’ainsi les peuples en état de choc acquiescent lorsqu’on leur présente les onusiennes visions lignifiantes déjà toutes prêtes, visions de paix sous un gouvernement mondial et ses agences de coopérations internationales, remplaçant le système de confrontation naturelle entres groupes ethniques rivaux qui reconnaît à chaque groupe son identité propre, sa souveraineté et le contrôle de son destin. Nous serons plutôt des objets neutralisés, mis sous une coupe, les enjeux seront déterminés par une élite juriste et technicienne qui enrégimente l’homme dans une perspective internationale.

Et René Lévesque est exactement le produit de cette manipulation. Sa réaction est exactement celle programmée par les initiateur de la mondialisation.

"Quelle extraordinaire révolution si l'on se mettait une bonne fois à fondre les épées pour en faire des charrues, toute cette ferraille sophistiquée pour en faire du développement. À l'échelle mondiale, il s'agit de budgets qui vont chercher annuellement tout près d'un trillion (1 000 000 000 000 000 000).

Un petit dixième de ce gaspillage multiplierait par six ou sept l'aide alimentaire aux affamés, haussant à un pourcentage moins honteux de leur richesse la contribution des nantis qui, chez les Scandinaves, les moins mesquins de tous, n'atteint pas encore un pour cent.

(...)
Ces nouvelles générations, recrues de missiles et de guerre des étoiles, ne pourraient-elles être le fer de lance d'une croisade pour la paix et la fraternité véritables? Pour elles, rien à perdre et fort possiblement tout à gagner. Que cela forme éventuellement une tache d'huile aussi bien répartie autour du globe que les bases militaires et les troupes d'occupation, et l'on parviendra à remplacer peu à peu le business des armements par l'obsession des aliments. De la jungle à la civilisation, ce n'est qu'un pas à franchir, celui qu'appelle à l'évidence cette boule terrestre ratatinée, où le nord ne vit pas sans le sud mais où le sud crève sans le nord, où le confort ne saurait continuer bien longtemps à se nourrir de la faim d'autrui ni la vie à ignorer que trop de morts inutiles sont un virus dont la période d'incubation ne durera pas toujours.

Cela signifie que, sur deux ou trois plans absolument existentiels, l’État nation a fait son temps. Il lui faudra céder cette portion de ses pouvoirs et de ses ressources à une autorité qui soit un Conseil de Sécurité pour l’humanité tout entière. (...)

Pour ma part, en tout cas, voilà ce que je pense et que je répète à chaque occasion, et que je me risque à écrire ici : pour mettre un vrai holà au massacre des innocents, pour donner aux enfants de partout un minimum d’égalité des chances, on ne peut qu’être fédéraliste. Mondialement parlant… »

Intellos pourris. C'est sûr que la propriété intellectuelle est sacrée, le fruit du travail d'un écrivailleur, d'un cinéaste ou d'un chansonnier c'est pas touche. Mais le fruit du travail des manuels, des agriculteurs, tous les autres fruits civilisationnels, science et technologie, ça peut-être donnée aux quatre vents.

Notons au passage que Trudeau ou Lévesque, c'est un même combat: la liquidation des identités traditionnelles pour laisser place à la citoyenneté du monde. Lévesque retient une appellation plutôt qu'une autre, agissant comme un leurre complémentaire et d'autant plus efficace.

Revenu de la guerre, Lévesque deviendra animateur télé et restera dans la même veine intellectuelle. Il aborde l’émission « Point de Mire »:

« Bien sûre, on en discutait depuis des mois, depuis que Nasser l’Égyptien avait eu le front de nationaliser le légendaire filet d’eau. Français et Britanniques, propriétaires de droit divin, étaient écumants.

(…) Suez, par exemple, n’était-ce pas la tragédie conjointe des empires coloniaux et des peuples humiliés, l’arrogance inconsciente des dominateurs et enfin, après une si longue résignation, le sursaut rageur des dominés? (…) Ce quartier stratégique du village global, montrons-le maintenant comme s’il était à deux pas."

Les réalisations concrètes de l'Anglo-saxon ne reviennent pas à l'Anglo-saxon. L'intellectuel sabre dans tout ça et un peuple aussi peu méritoire que l'égyptien, dont la grandeur antique est loin dans le passé, acquiert le droit de s'affirmer en sandales.

Il vente les Québécois pour être particulièrement ouverts aux réalités étrangères:

"Ces Québécois dont on prétendait en effet qu'ils étaient trop repliés sur eux-mêmes, trop systématiquement isolés par le régime et leurs élites pour se préoccuper du reste du monde, on les découvrait au contraire curieux comme des belettes, non seulement ouverts à autrui mais singulièrement capables de se mettre dans sa peau. À condition que cet autre soit présenté simplement et comme un semblable, ce qu'il est effectivement derrière le masque des différences et des inégalités. M'efforçant de familiariser les gens d'ici avec ceux d'ailleurs, j'en venais à établir des comparaisons qui m'étonnaient et me ravissaient à la fois. De société plus accueillante, plus spontanément fraternelle, plus prête à partager ses peines comme sa joie de vivre, je n'en avais rencontrée nulle part."

De plus naïves non plus...

Complétant cette vision tout intellectuelle, Lévesque tombe dans le gros bobard navrant qui gobe la matière grise de nos mandarins "cultivés".

« Il est une phrase lapidaire que j’ai lue il y a bien des années et qui s’est imprimée dans ma mémoire comme rappel incisif de la responsabilité du journaliste : « Être informé, c’est être libre ».

À mon sens, tout l’essentiel est là.

S’il n’est pas raisonnablement au courant de ce qui se passe dans la société, de ces choses sans cesse plus nombreuses qui peuvent affecter son sort, le citoyen n’est plus à toutes fins utiles qu’un esclave. Son ignorance risque de le livrer pieds et poings liés à l’exploitation sous toutes ses formes; c’est lui que visent les propagandes les plus éhontées, le faisant saliver ou trembler à volonté.

Ce danger d’être bernés et spoliés que courent consommateurs, électeurs, contribuables, voilà ce que le « quatrième pouvoir » a pour mission de combattre. »

J'aimerais encore référer le lecteur à mon résumé de la pensée de Jacques Ellul sur cette illusion ridicule. Il faut plutôt dire "mieux éduqué, mieux propagandé." Et l'intello est d'autant plus victime qu'il se croit équipé pour s'en sortir indemne. L'information est justement La propagande qui nous a spoliés. Et Lévesque en fait lui-même la démonstration.

Ayant suivi les Américains à la libération de Dachau, il témoigne:
"Des gens, qui osent se proclamer néo-nazis et savent que la mémoire est une faculté qui oublie, sont jusqu'à soutenir que rien de tout cela n'est vraiment vrai. Je vous assure qu'elle était pourtant bien réelle, dans son irréalité de cauchemar, cette chambre à gaz dont les serveurs s'étaient sauvés ne nous laissant leur dernier stock de corps nus comme des vers, d'un blême terreux."

Même les tenants de l'histoire officielle de l'Holocauste avec un "H" majuscule s'il vous plait!, admettent qu'il n'y eut pas de gazage humain à Dachau. Qu'est-ce que notre as reporter a réellement vu?

Il évoque le Maccarthysme. Il n'aime pas c'est sûr. C'était de la chasse aux sorcières, reprenant la formule apprise par tous. Comme le veut l’orthodoxie gauchiste, cette période est honteuse, il est interdit de défendre son pays contre la dépossession par le communisme, interdit de défendre son identité, si et seulement si on est blanc bien entendu.

René Lévesque rencontre Lazar Kaganovitch, ce monstre judéo-bolchevik qui, par les famines organisées en Ukraine, a affamé des millions de paysans dont le seul défaut était d’être une menace potentielle au projet de société artificielle que les soviets voulaient mettre en place, si chère à nos intellos. Et notre as journaliste ne lui réserve aucun commentaire indigné. Bien-sûre la mort d’Européens blancs, chrétiens par-dessus le marché, paysans pour finir, ne peut être considérée digne de la moindre mention. Des gens pas instruits qui ne consomment pas la production littéraire de notre élite « pensante » sont à être mis dans l’oubliette sans qu’on en parle. L’instant suivant il se laisse sermonner par un certain Malenkov : « La grosse main terrienne (!!!) de Kaganovitch, beau-frère de Staline, émiettant son pain noir d’un geste distrait, tandis que Malenkov, provoqué par une remarque innocente, s’évertuait à nous démontrer que sur un plan à tout le moins, celui des minorités, nous n’avions guère de leçons à donner.
-Souvenez-vous, disait-il, de ce que vous avez fait à tous vos sujets coloniaux et chez vous aux Noirs et aux Indiens, et donnez-vous la peine de découvrir ces peuples de nos républiques auxquels nous avons laissé leurs langues, leurs cultures, leurs traditions ancestrales… »

Kaganovitch n'a jamais remué la terre de sa vie.

Lévesque est tout en respect pour Kroutchev qu’il rencontra, mais reproche à Maurice Duplessis son goût du « pouvoir sans scrupules "!

Sur ce dernier il rapporte:
« Puis de cette voix enrouée et grasse qui sent toujours le terreau, il nous rappelle que ses premiers commentaires s’adresseront à ses électeurs (etc.) »

Qui sent le terreau hein?

« Et pourtant, ce cynique croyait en quelque chose. Quelque chose de très profond et de très étroit à la fois, qui était son Québec à lui, catholique et français, même « français amélioré » ce qui voulait dire instruit mais pas trop parce que « l’éducation, c’est comme la boisson, y en a qui portent pas ça! » Ce Québec rural et à son image prudent et pince-la-piastre, il fallait absolument le garder à l’abri des miasmes du siècle. D’où ce mot-clé d’un nationalisme d’assiégé : l’autonomie. »

Pour nous détourner de tout cela, pour nous spolier sans que nous nous en apercevions, c'est par l'éducation qu'il fallait passer:

« Si la révolution il y eut, c’est là surtout qu’elle se déroula. D’année en année, on vit surgir l’enseignement secondaire public et la gratuité des cours s’y instaurer, et le secteur universitaire commencer à prendre l’ampleur qu’on lui connaît, en attendant que les cégeps viennent jeter leur passerelle entre le haut et le bas de l’édifice. Sauf erreur, l’Unesco a reconnu que de toutes les sociétés humaines aucune n’a fourni pour la formation des jeunes d’effort comparable à celui du Québec pendant les années 60. »

Décrivant la victoire libérale :
« C’est la ville qui avait fait pencher la balance. N’est-ce pas là, d’ailleurs, que petites ou grandes, pacifiques ou pas, se déclenchent les révolutions, tout spécialement au sein de ces classes moyenne qui ont le loisir de s’intéresser au choc des idées? De Paris à Saint-Pétersbourg, et de Prague à Manille, c’est toujours en ville que ça commence. Comme à Montréal, si l’ont peut comparer nos petites choses aux grandes… »

« En 1964 – il n’y a guère plus de vingt ans – les quatre cinquièmes de nos adultes n’avaient pas dépassé, ni dans bien des cas terminé, le cours primaire! La discussion qui s’ensuivit porta en gros sur l’alternative suivante. Ou bien se donner les quelques années qu’exigerait la formation d’enseignants patentés, ou bien « deviendraient forgerons. Dans le climat d’urgence qui régnait, cette deuxième option n’eut pas de peine à l’emporter."

Duplessis plaisantait en disant que l'éducation était comme la boisson: "Y'en a qui porte pas ça". Sage en toute chose, il avait aussi préserver le Québec de l'endettement envers la Haute finance. Ça aussi nos fran-macs allaient changer ça. À propos d'un certain Eric Kierans:

« Bientôt et presque à lui seul, ce remarquable flibustier réussit à casser enfin le monopole que détenait jusqu’alors sur les emprunts d’État la dynastie de A.E. Ames & Sons, qui, en plus de s’engraisser à nos dépens, avait le tart d’être essentiellement « Wasp » de vielle lignée, ce qui ne pouvait qu’en faire une cible de choix un Irlandais fils de ses œuvres… »

Si les nouveaux créanciers ne sont pas Wasp, ils sont quoi ?

Cette vision mondialiste avait, pour Lévesque, le mérite de niveler la rivalité franco-anglaise au sein du Canada. La citoyenneté du monde élevait les nôtres au-delà du complexe d'infériorité face au conquérant.

« Ce sont des gens (les investisseurs mondiaux) qui établissent leurs propres règles du jeu et n’hésitent aucunement à faire chanter les gouvernements et les populations, mais à tout le moins l’expérience du monde leur a-t-elle appris à respecter les contextes linguistiques dans lesquels ils ont à fonctionner. Tel n’est pas le cas des Anglo-Canadiens lorsqu’ils s’installent au Québec. Provinciaux trop souvent étriqués, ils arrivent dans leur colonie intérieure où, pratiquant depuis la Conquête leur minable impérialisme, ils ont acquis la plupart des travers de l’homme blanc chez les peuples de couleur. »

Tout « inférieurs » que nous étions, nous étions ceux qui définissaient notre identité, personne ne nous tuait à coup de concept.

Lévesque a bien participé au siècle, en croyant avoir compris. Quel acteur manipulé et naïf! Et nous avons été dépossédés sans nous en rendre compte, comme paralysé sous un charme, spoliés au moment même où nous nous croyions immunisés et sur la voie de la libération.
Médias, haute finance, lavage de cerveau par le système d'éducation, nous lui devons décidément bien des malheurs. Il faut cesser d'être dupe et de vénérer ce personnage qui nous a livrés à l'oligarchie mondialiste.